La méditation
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Pour beaucoup, méditer semble un exercice difficile, ardu, voire malaisant. En effet, dans un monde où les injonctions sont à la rapidité, la productivité, le bruit, la méditation détonne par le retour sur soi, la pause de l’activité et du mouvement dans le silence.
Pour autant, méditer ne signifie pas « ne penser à rien », ni « faire le vide », mais accueillir et laisser passer ses pensées sans s’attacher à aucune, focaliser pleinement son attention sur le moment présent. La méditation permet d’échapper à la préoccupation permanente du futur, souvent anxiogène, ou du passé, associé à des émotions parfois douloureuses, et ainsi de réguler les émotions.
Le souffle est une de ses composantes essentielles : poser sa respiration aide à apaiser le mental et à se connecter plus facilement à l’instant présent. Concrètement, les exercices consistent à maintenir l’attention sur un objet, une sensation, ou au contraire à l’élargir à tout ce qui entoure le pratiquant (les sensations du corps, le toucher, la sensation de pesanteur ou de légèreté, le chant des oiseaux ou le cri des enfants qui jouent, le bruit de la voiture qui roule dans la rue, le souffle du vent, la sensation de chaleur du soleil…).
La méditation compassionnelle vise quant à elle à se concentrer plus particulièrement sur l’amour bienveillant que l’on est capable de ressentir pour les autres ou pour soi-même (auto-compassion ou auto-bienveillance).
La méditation en tant que routine journalière
Réduction du stress et des pensées négatives
La méditation est un état de conscience pendant lequel l’attention est ancrée sur l’instant présent de façon calme, lucide et objective. Elle a prouvé des effets bénéfiques sur le stress. Elle serait même, selon certaines études, plus efficace que la thérapie de relaxation. Par là même, des études confirment que la méditation peut combattre l’anxiété, les phobies, les attaques de panique et les pensées paranoïaques. Il a été également constaté chez ceux qui la pratiquent, de nombreuses qualité telles que l’indulgence, la tolérance et la compréhension.
Favorisation de la santé émotionnelle
La méditation peut aider à améliorer l’estime de soi et l’humeur. Plusieurs analyses confirment que l’utilisation de techniques de méditation peut traiter la dépression chez l’être humain. Cela permet à ceux qui la pratiquent d’être plus optimiste face à la vie et de se focaliser sur le positif.
Soulagement des douleurs chroniques
Des chercheurs de Wake Forest University ont démontré que la méditation agit comme un analgésique. Seulement 4 jours après les premières séances, les désagréments liés à la douleur chronique ont diminué de 57% et le niveau d’intensité de la douleur de 40%. Il a même été démontré que cette technique de concentration réduit les maux liés à la fibromyalgie.
Amélioration du taux d’attention
Certaines recherches soutiennent la conviction que la méditation favorise la durée de nos intervalles d’attention. Cela signifie que la méditation permet d’être plus attentif et concentré sur ses activités.
Amélioration de la mémoire
Selon des recherches préliminaires, le recours à la méditation est efficace pour le traitement des problèmes de mémoire. En effet, la mélatonine agit comme un antioxydant vis-à-vis des mitochondries en les protégeant des effets délétères des toxines. Ces dernières sont les premières causes des maladies dégénératives. Mais le mécanisme moléculaire récent le plus fascinant qui a été découvert est l’effet de la mélatonine sur la prévention de la sénescence cellulaire.
Aide pour combattre les addictions
Plusieurs études et enquêtes ont placé la méditation comme un outil utile pour traiter certaines addictions. Par exemple, elle peut être utilisée pour mettre fin à toute forme de dépendance négative vis-à-vis des mauvaises habitudes alimentaires.
Amélioration du sommeil la nuit
Des recherches préliminaires ont suggéré que la méditation pourrait augmenter les niveaux de mélatonine, une hormone qui aide à réguler le sommeil et les rythmes chronobiologiques et qui semble influer sur les autres hormones du corps.
Selon les écoles, la méditation peut se pratiquer debout, assis, en marchant, les yeux ouverts ou fermés, silencieusement ou en répétant un mot, l’esprit concentré sur une image ou un son. Il ne semble pas exister de grandes différences dans les effets d’une forme par rapport à une autre, l’élément le plus déterminant étant une pratique assidue.
Mon expérience
J’ai mis longtemps (une dizaine d’années) pour me considérer comme « méditante ».
Rassurez-vous 😊, j’ai ressenti les bienfaits de la méditation bien plus tôt. Je ne me considérais pas comme une méditante car j’avais des pensées intrusives. La fameuse injonction de productivité. Si je prenais du temps pour moi, il devait être rentable et donc je ne devais pas être dérangée dans mon exercice de méditation. Maintenant, je prends le moment comme il est. Si j’ai des pensées intrusives très nombreuses, je me console avec douceur en m’indiquant que c’était une très bonne idée de méditer à ce moment-là. Dans ce moment de dispersion, je prends le temps de me réenraciner.
J’ai plus de facilité à méditer en me concentrant sur les gênes dans mon corps, les douleurs qu’en me concentrant sur la respiration seule. Je scanne mon corps et quand je trouve un point de tension, je respire dans ce point. J’y mets l’intention de le dénouer par le souffle et la lumière. Une fois la tension disparue, je reprends mon voyage intérieur vers un autre point de tension. Et comme un muscle, au fur à mesure du temps et des exercices, mon attention s’est fortifiée. Je peux maintenant méditer une demi-heure alors qu’au début cinq minutes me semblaient durer une éternité.
Shiatsu et méditation
Vous allez me demander : quel est le rapport avec le Shiatsu ? Le Shiatsu est une pratique holistique qui prend en compte la personne dans sa globalité. Il permet à la personne de se réharmoniser, de rééquilibrer son fonctionnement corporel, émotionnel, et mental. Une fois ce rééquilibrage mis en place, c’est à la personne, elle-même, de maintenir cette harmonie retrouvée grâce à des activités appropriées.
Les contre-indications
Toutefois une pratique non accompagnée peut être contre-indications en cas de dépression sévère ou de crises d’angoisse.
Cela semble aller à l’encontre de ce que j’ai écrit précédemment. Cependant mon article parle de la méditation comme routine quotidienne. Des effets sur des personnes qui ont déjà mis en place cette routine. Qui se sentent dans un environnement sécurisé.
La méditation invite chacun à rester en contact avec son expérience intérieure. Si la personne est à ce moment submergée par des émotions intenses, la méditation risque d’aggraver son état plutôt que de l’améliorer. Ainsi, dans un contexte dépressif, la méditation ne doit pas se pratiquer seul. Et il est essentiel de consulter d’abord un professionnel de santé mentale qui évaluera si la méditation est adaptée à sa situation.
Pour aller plus loin dans les informations, les études et les effets, vous pouvez suivre le lien suivant : https://www.santescience.fr/benefices-meditation/
Pour la méditation dans les cas de dépression : https://feelapp.care/blog/meditation-depression/